Nous autres simples mortels

Résumé: Si vous n'étiez pas destiné à être un héros ? Celui qui est censé combattre les zombies, ou ce nouveau truc là, complétement dingue, avec les lumières bleues. Il y a des choses tellement plus importantes que la énième fin du monde ! Si vous étiez comme Mikey ? Qui veut simplement avoir son bac, passer ce dernier été avec ses amis et, enfin, embrasser Henna (ou plus). Juste se sentir capable de découvrir l'extraordinaire dans sa vie si ordinaire...

ET SI VOUS N'ETIEZ PAS L'ELU ?

Attention: Spoil !!

Mon cher frère m'a laissé sa carte de crédit étudiante pour me payer un bouquin pour Noël en retard et j'ai jeté mon dévolue sur ce livre qui est magnifique esthétiquement parlant, couverture super belle, tranche des pages de couleur bleue, lettres en relief. Pour ce qui est du coté résumé, j'ai vite été intrigué par l'accroche que je vous ai ré-écrite au dessus de ce même paragraphe. MAIS, parce qu'il y a un mais... Après lecture, je suis assez sceptique, je l'avoue...

Alors entendez-moi, j'ai adoré l'histoire de Mikey, ses troubles obsessionnels et la façon dont il gère ses angoisses étaient une touche intéressante à l'histoire (je dois dire que c'est - pour la plupart - ce qui m'a intéressé le plus), j'ai bien aimé le déroulement du récit, je ne me suis pas ennuyée et il y avait sans cesse des rebondissements.

A chaque début de chapitres, nous avons un petit paragraphe qui décrit une histoire qui - au début - ne semble pas du tout lié à la vie des personnages qu'on apprend à connaitre, et pour cause: ce ne sont pas les "élus", ceux qui vont "sauver le monde". Et pourtant...

Jared a un don complétement fou avec les animaux, il est un quart dieu, et je ne saiiiis pas pouuuurquooiii mais j'ai passé l'entièreté de l'histoire à douter. A me dire "mince, il va y avoir un rebondissement de fou, un retournement de situation, Jared n'a pas vraiment de pouvoir, ou alors ils souffrent tous d'hallucinations collectives" et j'en passe et des meilleures. Mon problème avec ce livre, c'est peut-être le fait que je n'ai pas "pu" y croire.

Et ça ne m'a pas empêché d'être à fond dans ce qui se passait et de me poser plein de questions, mais tant qu'à faire, si l'histoire devait parler de ceux qui restent en dehors de l'opération sauvons le monde j'aurais largement préféré qu'ils n'y aient pas d'histoire de "demi-dieu" et de pouvoir dans l'équation.

Les relations entre les personnages sont bien tissés et j'ai eut beaucoup d'empathie pour Mike, j'ai bien aimé la façon dont il protège ses soeurs aussi.

Le livre nous fait nous poser des questions sur notre manière d'aborder les problèmes de la vie quotidienne, les obstacles et les peines, les contrariétés, sur ce qui est réellement important et ce qui l'est moins.

Voila, je termine quand même le bouquin avec un sentiment qui peut se résumer par "mouaiiiis". J'ai apprécié ma lecture, mais je ne suis pas convaincue.

Extraits:

- Je tapote les bords des quatre verres, l'un après l'autre. Recommence. "Bon sang", je marmonne, et je recommence à tapoter. Mel attend. Au bout de la troisième fois, je referme la porte du frigo et l'aide à porter les boissons au salon.

- Au comptoir des serveuses, Tina saisit la moindre occasion pour me crier dessus, mais je ne l'écoute pas. Je suis trop occupé à compter et recompter les bouteilles de ketchup et à me demander pourquoi je ne suis pas mort pourquoi je ne suis pas mort pourquoi je ne suis pas mort.

- Je me suis lavé les mains tellement de fois ce soir que le bout de deux de mes doigts s'est mis à saigner. Les mains me démangent et me brûlent jusqu'aux poignets, parce qu'à force, j'ai décapé toute l'huile protectrice de l'épiderme. Je serre les poings, luttant contre la douleur. Puis je presse encore du savon dessus et me remets à les laver.

- Quand Jared finit par ouvrir la porte de la salle de bains pour voir ce qui se passe, je suis en train de pleurer. Furieusement. Honteusement. En me haïssant et en haïssant cet acte idiot que je ne parviens pas à m'empêcher de commettre. Et je le refais encore, sachant tout cela.Jared me jette un regard, disparaît une seconde puis revient avec une chemise sèche, une chemise à moi que j'avais laissée ici il y a bien longtemps. Le simple fait de prendre la chemise de ses mains brise le cercle. Je me plie en deux et lâche un long, furieux "meeeeeeerde" étranglé. Je pleure encore, alors Jared pose sa main sur mon dos, jusqu'à ce que je sois prêt à me redresser.

Ma note: 12/20